Intro John Darry

C'était un matin comme un autre qui se levait sur la petite communauté magique de Salem, ancienne ville tristement célèbre pour ses chasses aux sorcières, siégeant dans l'ancien état du Massachusetts du défunt Empire américain. En cette journée du 30 octobre de l'année 104 PA, ou plutôt 2390 AD pour les rares qui se souvient encore du vieux calendrier de l'Anno Domini, la brume était omniprésente dans l'air qui se refroidissait de jours en jours à ce temps-ci de l'année. La ville, ou la portion qui avait survécu au Grand Cataclysme à tout le moins, n'avait guerre changé au fils des siècles et, ironiquement, c'était les bâtiments les plus anciens, surtout d'architecture Victorienne, qui avaient le mieux survécus.

Ayant subie sa part d'attaques autant des esclavagistes d'Atlantis qu'aux mains des forces supernaturelles maléfiques, la communauté eut toute fois la chance d'être entourée de trois ley-lines formant un triangle autour de la ville, ce qui rendit les habitants dépendants de la magie pour survivre. Cela explique pourquoi une si petite ville, comparée à Tolkeen ou Lazlo détient une si grande proportion de mages expérimentés. De plus, Salem est une ville particulièrement discrète qui ne tient pas à se faire remarquer et ses habitants préfèrent un mode de vie paisible, loin des ennuis. Toutefois, cela n'empêche en rien la ville de tendre la main et de coopérer avec les villages voisins qui leurs offrent de bon coeur nourriture contre protection. Hélas, tous peuvent ressentir l'énorme tension dans l'air alors qu'une guerre entre la Coalition et l'État Libre du Québec semble imminente. Si cette guerre finnit par se concrétiser ce seront alors les territoires avoisinants la se transformerons en champs de batailles. Batailles auxquelles Salem assistera visiblement des premières loges...


C'est donc dans ce contexte que partirent ensemble John Darry et Leo Lancaster, en patrouille le long des ley-lines. Amis d'enfance, John et Leo furent toujours tels Soleil et Lune: l'un étant grand, fort, endurant et charismatique, tandis que l'autre fragile, frêle, maladif, mais particulièrement futé. En fait, en temps normal, Leo était exempté de ces patrouilles quotidiennes pour cause sa santé fragile et passait donc le plus clair de son temps enfoui dans ses livres. De plus il était le fils de l'ex-maire de la ville, décédé récement, ce qui avait toujours, jusqu'ici joué en sa faveur. Mais en des circonstances exceptionelles, des mesures exceptionelles, puisque la ville avait besoin de toute l'aide disponible pour surveiller son territoire.


Marchant tous deux à une centaine de mètres d'une des trois ley-lines, Leo semblait déja avoir froid, malgré la cape qu'il portait aux épaules, mais suivait tant bien que mal le pas plus rapide de John.

-Hé, John, ca te dérangerait pas de prendre une pause? À ce rythme la je ne finirai jamais la journée... , adressa-t-il à son compagnon.

John s'arrêta de marcher, regarda Léo pendant un moment avant de pousser un soupir las. Son regard compatissant, toutefois, trahissait sa compréhension des difficultés de son ami. Il lui dit alors:

-Ah, Léo... Tu ne peux vraiment pas garder la cadence? J'ai promis à Christina de l'emmener faire une ballade sur les quais du vieux port après la patrouille, et j'aimerais pouvoir faire une toilette rapide avant d'aller la chercher chez elle. Je dois être à mon meilleur si je veux pouvoir espérer... enfin, tu sais quoi!

Reprenant son souffle, il répondit sur un ton amicalement moqueur:

-Ma foi, ne grandira-tu donc jamais? Mais attend...Christina n'est-ce pas celle avec qui tu t'étais fait prendre par son père et qui t'avais par la suite chassé de sa maison à coup de /firebolt/, ou est-ce /l'autre/, tu sais qui...?

John, sourit d'un air moqueur:

-Non, Léo... Christina est celle dont le père ne m'as toujours pas surpris pour ensuite me chasser à coups de /firebolt/. Ahah!

Leo pouffa de rire avec son compagnon pendant un moment, puis, reprenant son sérieux habituel il dit après un moment:

-Bon, je crois que je suis prêt à continuer. Mais reste aux aguets...j'ai comme un mauvais pressentiment. Et cette brûme qui s'épaissit au fur et à mesure que nous nous enfonçons dans le bois n'aide certainement pas les choses...

Arrêtant de rire, John redevint nonchalant et dit:

-De la brume t'inquiètes? Nous sommes sur la rive du Massachusetts, en plein milieu de la Nouvelle-Angleterre d'antan. Hum... un peu ironique comme énoncé non? Bref, il n'y a pas de quoi s'inquiéter de simple brume, il y en a à tout bout de champs.

De plus, je commence à être bien épuisé de cette patrouille interminable! Et puis, il y a Christina. Tu sais que nous ne l'avons encore jamais fait? Une première, n'est-ce pas? En plus ça vient surtout de moi je crois. Je sais pas, j'ai l'impression qu'avec elle c'est spécial. Elle pourrait bien être la bonne, qui sait? Donc, ça me rend nerveux tu comprends?

Donc... pour en revenir à notre fastidieuse patrouille, pourquoi ne ferions nous pas le reste du trajet en se laissant glisser à grande vitesse à travers la Ley Line. Personne ne se doutera qu'on a pris ce petit raccourci, qu'en dis-tu?

En fait je crois qu'il vont s'en douter si l'ont revient trop vite. Le chef de patrouille fait ca depuis plus de 40 ans, je te le rappelle? Il sais exactement le temps que chaque trajet peut prendre...
Pas que je sois pour moins de marche...Et puis, les condition deviennent trop mauvaise pour repérer quoi que ce soit; on n'y voit même pas à trente pieds devant nous!


Mais alors que les deux mages, de communs accord se dirigeaient vers la ley-line, il entendirent tout à coup un espèce que râlement rauque, près d'eux...

John, tendant l'oreille, dégaina lentement son épée en restant sur ses gardes, prêt à tout.

Sortant de la brûme avec vitesse, une main putride et griffue vint s'agripper au collet de Leo, par l'arrière, qui lâcha un cri de surprise. Avant même que John puisse réagir, la main tira Leo sans trop de difficulté vers l'arrière. Il tomba sur le sol et disparut dans le brouillard, laissant ses hurlements comme seule piste à John.

À la fois saisi par la peur, la surprise et la colère, John lâcha un puissant "LÉO!", hésita une ou deux secondes et puis, reprenant son courage, se mit à courir dans la direction de la voix de son ami en brandissant son épée à deux mains.

Trébuchant sur des racines d'arbres à deux reprises, mais sans toutefois tomber par terre, John finit par arriver dans une petite clairière. Il appercut rapidement Léo à genoux, la tête basse. Derrière lui, mais face à John, se tennait un humain, ou plutot quleque chose qui l'avait été autrefois, car la créature aux mains griffues ressemblait à un cadavre squeletique. De plus, la totalité de son torse, du bassin jusqu'aux épaules, était dévourvu autant de chair, que de muscles, que d'organes. Lorsque l'abomination vit John, elle leva lentement sont bras, pour ensuite le pointer du doigt.

Elle dit lentement, d'une voix gutturale, inuhumaine, abyssale dans un un ancient anglais:
-Hark, Forgotten One! For apperances art most often deceiving...


En disant cela, son visage se déforma en un sourire grotesque.
Puis sans avertissement, il se rua sur John afin de l'attaquer d'un coup de ses griffes.

John, surpris de l'attaque si soudaine après un message lui disant de prendre garde aux apparences, para de justesse mais habilement le coup de griffe avec la base de sa lame tenue temporairement à une main. Sans attendre l'inévitable second coup de main, John utilisa sa magie, de manière instinctive, pour former son armure magique.

Puis, il bondit rapidement vers l'arrière, lança un autre sortilège très rapidement et repris une position défensive.

La seconde attaque fut absorbée par l'armure magique. Et lorsque John fît un bond vers l'arrière, l'éviscéral le chargea de plus belle, mais resta figé à mi-parcours, ses pieds littéralement collés au sol par le sortilège du ley-line walker.

Aussitôt qu'il aperçut que son second sortilège avait eu l'effet escompté, John, lança son épée à deux mains qui se logea en plein centre de la cage thoracique de la créature presque jusqu'à la garde.

Initialement étonné par cette grosse masse de métal MDC tournoyante projeté en sa direction, l'eviscéral encaissa le coup sans trop de problème. Par la suite son expression passa de la surprise à l'amusement. D'une main, il délogea la vibro-sword de sa cage thoracique. Rapidement il incanta un sortilège qui créa une grosse boule de feu dans son autre main. Il lanca aussitôt le projectile guidé magiquement en direction de John. L'épée suivît.

Voyant que la créature avait survécu et commençait à retirer l'épée à deux mains de sa poitrine, John fronça les sourcils, incrédule et dit: "What the...?!"

Puis, voyant l'épée et la boule de feu foncer droit sur lui, il se jeta au sol à sa gauche pour tenter d'éviter les projectiles.

La boule de feu modifia sa trajectoire en plein vol pour frapper John de plein fouet. L'épée par contre, se logea dans un arbre derriere lui, le transpercant comme s'il ne s'aggissait que du beure.

Sans se soucier de la douleur occasionnée par la boule de feu, John usa de sa télékinésie pour ramener son épée à sa main et, d'un bond calculé de manière à arriver à la distance juste pour pouvoir frapper son adversaire sans possibilité de réplique, se précipita vers la créature et abattit sa lame sur l'avant bras gauche de la créature.

Ne semblant même pas être capable de ressentir la douleur, ne porta aucune attention à son membre nouvellement amputé. Plutôt, elle commenca l'incantation d'un second sortillège.

Sans attendre, John lui coupa le second bras pour mettre fin à l'incantation et dit: "Seems I've got you at a disadvatange now, friend.". Puis, avec un sourire en coin et un air satisfait de sa propre blague, il releva à nouveau son épée, et, prenant bien le temps de viser, frappa de toutes ses forces. La tête de la créature roula alors sur le sol. John n'en avait toutefois pas fini. En deux autres coups puissants, il acheva de charcuter le torse de la créature maintenant sans tête, sourit même si à bout de souffle et dit en regardant la carcasse informe au sol: "Some of them just don't know when to quit, do they?"

Rapidement, Leo revint à l'esprit de John, qui s'empressa de continuer sa poursuite aveugle à travers les brumes.

John finit par retrouver Léo sans trop de difficulté. Celui-ci n,avait pas bougé d'un poil. Il semblait presque en état de trance. C'etait à peine, même s'il clignait des yeux.

Passant une main devant le visage de Léo pour voir s'il réagirait, John dit:

"Léo, ça ne va pas? Qu'est-ce qui t'es arrivé, dammit!? Ne me dit pas que cette chose a eu raison de toi et t'a hypnotisé ou un truc du genre?"

Voyant la main passant devant son visage, il cligna enfin de yeux, et se secoua la tête. Revenu à ses esprits, il avait quand même le teint blême.

Il parlant enfin:

"Euh, d-désolé, je ne crois pas être blessé ou rien..."

Il prit une grande respiration pour se calmer et il ajouta un peu nerveusement en réalisant ce qui aurait très bien pu se produire:

"Bref, merci de ne pas m'avoir laissé devenir un simple repas pour mort-vivant."

John, souriant, lui tapa avec force mais amicalement sur l'épaule et lui dit:

"T'en fais pas pour ça, l'important c'est qu'on s'en sorte indemnes. Besides, I needed the workout!"

Léo ria de bon coeur puis, ils se mirent tous deux en route pour retourner vers la ville. Décidément, ils auraient une annecdote à raconter. Suite à leurs debreifing avec le chef de la garde, Alex Winston, un techno-wizard aggueri, John se rendit comme prévu à son rendez-vous avec seulement 5 minutes de retard et Léo retourna chez lui, exténué des sa journée. Le lendemain allait marquer la célébration de l'ancien et traditionel rituel de l'All-Hallows-Even, afin
d'apaiser les esprits et repousser les fantômes, morts-vivants et autres monstres de ce type. C'est également un moment dans l'année ou l'énergie magique des ley line s'accroit spectaculairement, dépassé seulement en magnitude par les alignements de planètes et par les éclipses. Aussi bien qu'il essaya, Léo ne réussi pas à s'endormir se soir la. Plutôt, il penssa et repenssa à ce que l'éviscéral lui avait dit, alors que l'idée qu'il avait placé en lui germait, incubait tranquilement dans son subconscient, tel un parasite de l'esprit.

Le matin venu, ce fut la panique générale.

Avec horreur, le mot se passa rapidement que les quatres sortilèges "clefs" dont Salem s'était fait un devoir des plus sacré de protéger depuis des centaines de générations, avaient tous disparu durant la nuit.

Ces quatres sortilèges se nommaient ainsi:
Price of power
Hatemonger
Shadow of Death
Harbringers of Despair

Autre nouvelle qui ne passa pas innapercu:
Léo avait également disparu dans l'air, sans laisser aucune traces.

La garde fut donc convoquée en réunion d'urgence exceptionelle.